DE CAÏPHE À PILATE : INTERROGATOIRES ET SOLUTIONS RELATIVES À LA RÉSIDENCE ALTERNÉE DU MINEUR
RÉSUMÉ
Dans le contexte du Code civil, la résidence alternée du mineur suscite tant une question de légalité, dans le sens d’identifier la base juridique, mais aussi une question d’opportunité, qui implique l’identification de certains critères spécifiques d’évaluation de l’intérêt supérieur de l’enfant. Le silence complice du Code civil a favorisé la consécration dans la pratique de cette solution, acceptée sans réserves, à partir de l’entrée en vigueur du Code civil, lorsque sa base était l’accord des parents, réalisé par un accord de médiation ou notarial. En l’absence d’un tel accord, la pratique des tribunaux est non unifiée et dans la plupart de cas, favorable à la solution conservatoire de l’établissement de la résidence de l’enfant chez l’un des parents. Soit qu’elle a été établie par l’accord des parents, soit qu’en certains cas, elle a été décidée par le tribunal seulement à la demande de l’un des parents, la résidence alternée ne semble pas être une mesure caractérisée par la stabilité, et les situations dans lesquelles sa modification a été nécessaire et le retour à la solution traditionnelle sont fréquents.
Mots-clés: la résidence alternée, le domicile, l’intérêt supérieur de l’enfant, l’accord de médiation, l’autorité parentale.
FROM PILLAR TO POST: INTERROGATIONS AND SOLUTIONS REGARDING THE ALTERNATING RESIDENCE OF THE MINOR CHILD
ABSTRACT
In the context of the Civil Code, the alternating residence of the minor child raises both a question of legality, for the purposes of identifying the legal basis, and a question of opportunity, which involves the identification of certain specific assessment criteria of the best interest of the child. The complicit silence of the Civil Code has fostered the enshrinement of this solution in practice, accepted without any reservation, from the effective date of the Civil Code, when its legal basis consisted of the parents’ deal, materialized in a mediation or notarial agreement. In the absence of such agreement, the practice of the courts is non-unitary and mostly favourable for the conservative solution of establishing the child’s residence at either of his or her parents. Either it has been established under the parents’ agreement, or, in certain cases, it has been decided by the court of law only upon request of one of the parents, the alternating residence does not seem to be a measure marked by stability, as the situations in which its variation and the reversion to the traditional solution have been frequent.
Keywords: alternating residence, residence, best interest of the child, mediation agreement, parental authority
*Avocat colaborator începând cu anul 2018 în cadrul Cabinetului de avocat „Marieta Avram” (AvramLaw); absolventă a Facultăţii de Drept a Universităţii din Bucureşti – studii licenţă şi master în Drept privat